« ils combattront contre l'agneau, et l'agneau les vaincra, parce qu'il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi ».
Apocalypse 17. 14
Dimanche dernier, j'ai été édifié par le prêche de mon pasteur, M. Abbey ; il disait ceci : le danger viendra de l'intérieur, et l'ennemi t'attaquera sur ce à quoi ton âme est attachée, y compris la Loi de ton Dieu. Cette exhortation est tirée de Daniel 6, 5. Cela est corroboré dans la vie de plusieurs serviteurs de Dieu ; on a le cas de la tentation d'Ève avec le fruit défendu ; le cas d'Adam qui suivit les voies d'Ève par passion pour sa dulcinée ; le cas de Judas avec l'amour de l'argent et Jésus-Christ lui-même avec l'autorité des Écritures.
Bien aimé(e), ces serviteurs, à un moment donné de leur vie ont été confronté à un même test : la fidélité à l'Éternel. Pourquoi Dieu insiste tant sur la fidélité dans ses voies? La raison majeure est que la fidélité à l'Éternel est le bouclier par excellence contre les assauts répétés de l'ennemi. Pour nous chrétien(ne), dans les temps qui sont les derniers, il est primordiale de demeurer en Christ au risque d'agrandir le nombre de victimes de la séduction du Malin.
J'ai connu beaucoup d'échecs dans ma vie et je suis éprouvé dans plusieurs domaines de ma vie. Je ne connaissais pas forcément les raisons de ce fiasco jusqu'à ce le Saint-Esprit attire mon attention sur le passage ci-dessus et illumine mon esprit sur certaines notions de base du combat spirituel. C'est ce que je vais essayer en quelques mots de vous l'expliquer comme je l'ai moi-même reçu du Seigneur. Ce message sera très édifiant pour les personnes appelées à exercer au moins l'un des cinq principaux ministères.
Ce passage fait ressortir trois notions capitales pour mener le bon combat de la foi : ce sont respectivement le combat spirituel, le don du ministère et l'intimité avec le Seigneur.
1. Comment je définis le combat spirituel?
« ils combattront contre l'agneau et l'agneau les vaincra parce qu'il est le Seigneur des Seigneurs et le Roi des rois »
En lisant attentivement le texte, je comprends qu'il parle d'un combat qui aura lieu dans le futur et non celui qui a eu lieu à Golgotha ; c'est le temps employé pour exprimer les événements qui me pousse à affirmer cela. Pourtant, Jésus-Christ à la croix a dit ceci : «tout est accompli » ; pourquoi devons-nous encore combattre l'ennemi et en sortir vainqueur? En quoi sommes-nous impliqués dans une bataille apparemment spirituelle qui oppose Christ à Satan?
Lisons dans un premier temps 1 Co 15. 24-28 : « Après cela viendra la fin, quand il remettra le royaume à Dieu le Père, après avoir détruit tout empire, toute domination et toute puissance ; car il doit régner jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. L'ennemi qui sera détruit le dernier, c'est la mort ; car Dieu a mis toutes choses sous ses pieds. Or, quand il dit que toutes choses lui sont assujetties, il est évident que celui qui lui a assujetti toutes choses, est excepté ». voici comment je comprends ce verset : Christ a remporté la victoire sur le plan spirituel et le spirituel domine le physique. Si vous remarquez bien, il est question de détruire et non de lier ou désarmer comme il en sera du diable pendant le millénium. C'est ce qu'exprime la parabole de l'homme fort. En d'autres termes, Christ a fait le plus difficile ; maintenant nous son Eglise, étant sur terre, nous avons la mission d'étendre cette victoire ou son règne sur la terre ; car n'oublions pas que Satan est le dieu de ce monde, mais les hommes sont les propriétaires légitimes (Ps 115. 16)
Voyons à présent deux versets tirées des Écritures ; ils répondent de manière explicite à nos interrogations. Ce sont Colossiens 1. 18 : « Il (Christ) est la tête du corps, de l'Église. » et 1 Corinthiens 12. 27 : «Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part ». Etant le corps de Christ, nous somme rattachés à la tête qui est le Christ lui-même. La victoire lui est assurée et celle-ci lui est reconnu du fait de son identité : Seigneur des seigneurs, Roi des rois. En d'autres termes, si la tête est sûr de gagner alors le corps aussi vaincra. Christ a remporté la victoire sur l'adversaire en sa chair et dans le domaine spirituel ; il a chassé le diable du ciel là où Dieu règne sans partage ; maintenant, c'est au tour de la terre de connaître ce combat (Apocalypse 12. 7-12). Le Psaumes 115. 16 ne dit-il pas : « les cieux sont les cieux de l'Éternel, mais il a donné la terre aux êtres humains ». aussi, Hébreux 2. 8 atteste cela : « tu as fait de lui maître de tout. Tu as placé toutes choses sous sa domination, si l'Écriture déclare donc que toutes choses ont été placés sous la domination de l'homme, cela veut dire qu'il n'existe rien au monde qui échappe à sa souveraineté. Actuellement, il est vrai, nous ne constatons pas encore que l'homme étend sa domination sur toutes choses ». Bien aimé(e), Christ est le seul homme parfait qui vit cette promesse de la domination ; il est le modèle pour tous ceux qui désirent suivre sa voie et hériter de cette promesse ; car elle ne s'attache pas à tous les hommes, descendants d'Adam, mais ceux de la lignée de Jésus-Christ (Romains 8. 19).
Nous devons demeurer dans cette victoire de Christ comme une armée d'occupation. Christ a prédit cette victoire sur Satan dans la parabole de l'homme fort (Luc 11. 21-22). Notre rôle est de résister au diable et non de le combattre frontalement parce que Christ l'a déjà fait. Oui, la résistance est une stratégie de combat.
Comparons un instant ces passages de l'Écriture, il y a beaucoup d'enseignements à tirer:
1 Pierre 5. 8 : « Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera »
Apocalypse 5. 5-6 : « Et l'un des vieillards me dit : Ne pleure point ; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé ».
Je suivais un documentaire à la télévision sur la vie des lions ; par ce canal, le Saint-Esprit m'a beaucoup enseigné. Deux lions qui ne sont pas issus d'une même source peuvent difficilement cohabiter, voire régner ensemble ; cela fait place à l'affrontement. Le vainqueur de ce combat est maître du territoire. Pour conquérir un territoire, un lion doit absolument détrôner l'ancien locataire ; à cette seule condition, il pourra s'acquérir les faveurs de la population en place et transmettre ses gênes aux descendants. A la croix de Golgotha, il y eu affrontement entre deux lions : Christ contre Satan. Christ est sorti vainqueur de ce combat, il a donc pu nous transmettre ses gênes, à nous ses descendants, par le processus de la nouvelle naissance, ce qui a occasionné l'apparition de l'Église. Le lion déchu ne peut que rôder aux alentour du camp, cherchant à dévorer les lionceaux sans défense et sans protection. Dieu soit loué! De ce lion vainqueur naquit un peuple ; c'est un peuple dangereux pour le camp ennemi. C'est ce qu'exprime Nombres 23. 24 : « C'est un peuple qui se lève comme une lionne, Et qui se dresse comme un lion ; Il ne se couche point jusqu'à ce qu'il ait dévoré la proie, Et qu'il ait bu le sang des blessés ». De quel peuple s'agit-il? Les juifs! Bien plus que cela , il s'agit des disciples de Christ ou le corps de Christ. En effet, l'Ecriture dit ceci en Romains 9. 6 : « car tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas Israël » et en Romains 2. 28-29 : « car ce n'est pas ce qui est visible qui fait le juif, ni la marque visible dans la chair qui fait la circoncision, mais ce qui fait le juif c'est ce qui est intérieur, et la vraie circoncision est celle que l'Esprit opère dans le cœur et non celle que l'on pratique en obéissant à lettre de la Loi. Tel est le juif qui reçoit sa louange, non des hommes, mais de Dieu ». Christ est le lion, donc l'époux (le lion protège le territoire et ses sujets) et nous chrétien(ne), nous sommes les lionnes, donc l'épouse ( nous partons à la chasse des âmes).
2.Qui sont les personnes impliquées dans ce combat et pourquoi?
« et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi »
L'appel et l'élection : les prémices de la victoire sur l'ennemi
=> l'appel :
les mots « vocation » et « appel » viennent du verbe grec « kaleô » qui signifie appeler, faire venir (klêsis). Tant dans l'Ancien Testament que dans le Nouveau Testament, Dieu appelle, c'est-à-dire invite ses enfants à le suivre (2 Timothée 1. 9). L'Eglise est maintenant le peuple constitué par l'appel de Dieu. Il est important de souligner que la vocation n'est pas seulement un appel au salut mais aussi au service. Citons les exemples de Moïse (Ex 3. 4) ; Esaïe (Esa 6. 8) ; des disciples (Mt 4. 18-21) et Paul (Ac 9. 3-20). Tous les chrétiens sont appelés à la fois au salut et à un service particulier. C'est ce que soulignent Pierre (1 Pi 4. 10) et Paul (1 Co 12. 7 et Eph 4. 7) en parlant des dons spirituels accordés à chacun pour un tel service.
Comment Dieu nous adresse-t-il son appel?
Dieu a appelé ses serviteurs à voix audible (par exemple Abraham, Moïse;Samuel) ou par l'intermédiaire d'anges ou d'êtres humains. L'appel peut aussi prendre la forme d'une conviction intérieure confirmée par les chrétien(ne)s, et éventuellement par les circonstances.
Qui est apte à être appelé par Dieu?
Jésus-Christ, comme Dieu, appelle qui il veut (Mc 3. 13) sans tenir compte de la condition sociale des appelés (1 CO 1. 26).
=> L'élection :
Nom grec eklogê =la décision pré temporelle par laquelle Dieu choisit délibérément, certains groupes ou individus pour les placer dans une relation spéciale avec lui-même, soit de responsabilité, soit de privilège.
Un élu (hébreux bahir, grec eklektos) = celui qui a été sélectionné, choisi ; c'est celui qui répond à l'appel de Dieu dans la foi et l'obéissance (Hé 11. 8). L'élection se caractérise par une libre décision dont le conseil souverain ne peut être modifié (Ps 115. 3).
Il y a beaucoup d'appelés (grec klêtoi) mais peu d'élus (Mt 22. 14). « Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience » (Col 3. 12).
Mon frère, ma sœur, si tu t'arrêtes à cette étape du ministère, la défaite face à l'ennemi n'est pas loin. En effet, les élus peuvent être séduits par le diable (Mt 24. 24-25). ce fut le cas de Adam et Ève qui ont été choisis par Dieu, n'empêche qu'ils ont échoués au test de la fidélité ; Judas d'Iscariot aussi a échoué au test de la fidélité alors qu'il était appelé et choisi par Jésus-Christ. Dans tous les cas, ces serviteurs de Dieu ont été séduit aux deux premiers niveau du ministère. 2 Co 11. 3 : « toutefois, de même que le serpent a trompé Ève par sa ruse, je crains que votre intelligence ne se pervertisse et ne s'écarte de la simplicité et de la pureté à l'égard du Christ ».
=> La fidélité :
Pro 20. 6 : « Beaucoup de gens proclament leur bonté ; mais un homme fidèle, qui le trouvera? »
Pro 25. 13 : « un messager fidèle rend les forces au maître qui l'envoie. Il est comme la pluie qui rafraîchit en pleine chaleur ».
Ancien Testament (hébreux ' emounah, du verbe ' aman = tenir solidement, être solide, d'où être digne de confiance). C'est de ce verbe que découle le mot amen.
Nouveau Testament (grec pistis = foi, fidélité ; les deux idées étant étroitement liées);
La fidélité est un attribut de Dieu. La fidélité, c'est une foi persévérante envers lui et une conduite constante et loyale en toutes circonstances. La fidélité jaillit de la foi, dès lors que cette dernière est un engagement de l'homme entier par rapport au Christ entier, dans un attachement exclusif, définitif et sans réserve. Les fidèles selon le dictionnaire divin, c'est ce les personnes qui peuvent s'exprimer comme en Romains 8. 35-37 : « qui nous séparera de l'amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée? Selon qu'il est écrit : c'est à cause de toi qu'on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous aimés ».
Il ressort de cette étude que les vrais combattants selon le Seigneur sont les disciples fidèles à Christ. La vie de Daniel nous enseigne sue ce sujet. Da 6. 4 : « mais ils ne purent trouver aucune occasion, ni aucune chose à reprendre , parce qu'il était fidèle , et on n'apercevait chez lui ni faute, ni rien de mauvais ». La fidélité à l'Éternel est un solide bouclier pour nos vies dans la résistance contre l'adversaire.
Je veux vraiment vous encourager à passer le cap de l'appel et de l'élection pour atteindre le niveau de la fidélité que Dieu attend de nous ses enfants pour posséder véritablement les portes de nos ennemis. En plus Pro 28. 20 : « L'homme fidèle abondera en bénédictions ».
3.L'intimité avec l'Eternel
« et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi »
Nous sommes les combattants dans le domaine physique dans l'armée du Seigneur ; notre mission consiste à annoncer le Salut et à gagner les âmes pour Christ ; les anges sont aussi nos compagnons de service mais leur domaine de prédilection est le spirituel. Christ est le chef d'Etat-major, d'où son titre d'Eternel des Armées ; il donne la vision à ses officiers que sont les cinq ministères cités en Eph 4. 11. Pro 29. 18 dit ceci : « Lorsqu'il n'y a point de vision, le peuple est abandonné » .C'est la raison pour laquelle nous devons restés unis à Christ pour recevoir des directives claires et les transmettre au corps de Christ pour assurer une victoire complète dans le monde physique.